A l’heure où la Suisse fut amenée à se prononcer sur le remaniement de la taxe Bilag, nous profitons ici pour vous donner un très bref aperçu du travail colossal que doit fournir un media de presse libre et non-subventionné pour exister, laissant toute polémique politique de côté. Un média indépendant comme Daily Movies repose avant tout sur une équipe de bénévoles acharnés et passionnés, ne comptant pas leurs heures, pour offrir aux lecteurs une expérience unique et authentique. Que les 15 rédacteurs de l’équipe soient ici chaleureusement remerciés et sachent que sans eux nous ne serions rien (ndlr : et toi aussi notre graphiste adorée, qui ne t’es toujours pas remise des coquilles qui se sont glissées dans le numéro 85 et qui t’en veux grandement, on sait, nous on ne t’en veux pas, c’était le premier numéro on va donc appeler ça du calibrage). Un média non-subventionné mise aussi gros sur son équipe marketing, qui a pour lourde tâche de chercher sans relâche des petites ou grandes structures, qui en soutien au magazine veulent promouvoir leurs produits dans nos pages. Commence alors le va-etvient d’e-mails, coups de téléphone, et autres rendez-vous, clairement l’équipe marketing ne connait pas les horaires de bureau. Ce sont plus de 600 e-mails et plus de 200 heures par mois et par personne de travail acharné pour cette fine équipe qui fait vivre financièrement le magazine. Mais malgré la difficulté à trouver des annonceurs (parce qu’il n’y a pas que dans notre secteur que c’est difficile, cela va sans dire) les petites structures indépendantes comme Daily Movies et tant d’autres, qui ne rentrent pas dans les normes pour être subventionnées mais qui pourtant se débattent, elles aussi, pour proposer un concept local et de qualité, continuent de faire de leur mieux pour faire vivre et parfois survivre les médias, lieux, marques, festivals et autres que vous aimez. Il faut être passionnés et sacrément têtus pour s’acharner dans cette bataille qui prend parfois des airs de David contre Goliath, « Euh, désolé on n’a plus de budget pour une pub chez vous on a signé avec le 20 minutes… » est notre réponse préférée. Mais vous qui lisez ces lignes, vous êtes notre raison de continuer à croire que ce qui est local et authentique, écrit par de vrais rédacteurs et intègres qui plus est
( ceux qui ne sont pas payés par une maison de distribution pour dire que leur film est un chef d’œuvre et qu’à côté
« La ligne verte » est un film dénué d’âme et dépourvu d’émotion) vaut la peine de continuer à lutter. Merci à vous toutes et tous qui pensez à vos médias, commerces, ONG, festivals, producteurs, créateurs et artisans locaux dont « Le nid », « IVUS »,
« le CETIM » et « Les ateliers d’écriture inspirée, avec Luz Garcia » qui sont mis à l’honneur ce mois-ci dans nos pages et à qui nous souhaitons un beau succès.

Carlos Mühlig


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